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Sécurité

Numéro à ne pas répondre : les dangers à éviter en 2025 !

Un nouveau décret entré en vigueur début 2025 interdit l’utilisation de certains préfixes téléphoniques pour la prospection commerciale. Pourtant, plusieurs plateformes contournent la réglementation en recourant à des numéros internationaux ou des services de renvoi d’appel. La multiplication des signalements auprès de l’Arcep révèle une recrudescence de tentatives d’escroquerie malgré l’encadrement renforcé.

Des listes actualisées de numéros à éviter circulent désormais sur les réseaux sociaux et les forums spécialisés. Certains numéros, auparavant jugés inoffensifs, figurent désormais parmi les plus risqués en raison de nouvelles méthodes d’hameçonnage et de fraudes téléphoniques sophistiquées.

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Pourquoi les appels indésirables explosent en 2025 : comprendre le phénomène

Jamais les Français n’avaient subi un tel déluge de démarchage téléphonique. 2025 marque un tournant : l’intelligence artificielle donne des ailes aux appels indésirables, qui se multiplient à une cadence infernale. L’enquête UFC-Que Choisir le confirme : 97 % des Français n’en peuvent plus de ces sollicitations qui déboulent à toute heure. Pire, les voix synthétiques, désormais bluffantes, brouillent la frontière entre humain et robot.

Les centres d’appels externalisés rivalisent d’ingéniosité. Ils exploitent des numéros téléphoniques spécifiques, souvent issus de l’étranger, pour échapper à la législation tricolore. Avec l’appui de robocalls dopés à l’IA, ils automatisent le démarchage, générant des conversations sur-mesure pour chaque cible. Des scénarios entiers sont fabriqués pour piéger l’usager, rendant la traque des appels non sollicités de plus en plus complexe.

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La vague n’épargne aucun territoire. En dehors de la France métropolitaine, les DOM-TOM voient les tentatives s’intensifier, orchestrées depuis des plateformes situées aux quatre coins du globe. Les numéros changent sans cesse, rendant la riposte difficile pour les autorités et les applications censées protéger les particuliers.

Voici ce qui explique la lassitude généralisée et la montée des risques :

  • Démarchage téléphonique automatisé : grâce à l’IA, il devient quasi impossible de distinguer entre simple sollicitation commerciale et tentative d’arnaque.
  • Numéros à géométrie variable : l’usager se retrouve démuni face à des préfixes qui changent en permanence.
  • Fatigue numérique : l’agacement atteint son paroxysme, et la confiance dans le canal téléphonique s’effrite.

Les méthodes employées gagnent en raffinement, poussant les outils classiques dans leurs retranchements. Les démarcheurs repoussent les limites, et c’est la tranquillité des particuliers qui trinque, tout autant que la crédibilité de l’échange téléphonique.

Quels sont les numéros à ne surtout pas décrocher cette année ?

Au cœur de cette vague d’appels indésirables, une série de numéros à éviter se démarque. L’ARCEP a assigné des plages précises à l’usage du démarchage automatisé. Les centres d’appels ont désormais interdiction de composer depuis des numéros en 06 ou 07, un progrès salué par les associations de consommateurs. Si vous repérez ces préfixes, méfiance : ils signalent presque toujours une sollicitation commerciale ou, pire, une tentative de fraude.

Pour faciliter leur identification, voici les préfixes qu’il vaut mieux éviter :

  • France métropolitaine : 0162, 0163, 0270, 0271, 0377, 0378, 0424, 0425, 0568, 0569, 0948, 0949
  • DOM-TOM : 09475, 09476, 09477, 09478, 09479

Ces numéros spécifiques ont été mis de côté pour faciliter leur blocage par les opérateurs et les applis spécialisées. Dès que l’un d’eux s’affiche à l’écran, la prudence s’impose : derrière se cache souvent une opération de démarchage téléphonique, ou une tentative de fraude savamment orchestrée. Martinique, Réunion, Guyane : dans les territoires ultramarins, les sollicitations se multiplient, profitant de ces plages numérotées pour déjouer les contrôles habituels.

La liste noire des numéros à ne pas répondre s’allonge chaque mois. Les services comme Bloctel s’appuient dessus pour affiner leur filtrage. Un simple préfixe régional ne suffit plus à garantir la sécurité : le paysage du numéro à bloquer évolue sans cesse, mais ces indicatifs restent un premier rempart à activer.

La nouvelle loi anti-démarchage : ce qui change concrètement pour vous

Votée par le Sénat, soutenue par l’Assemblée nationale, la nouvelle loi sur le démarchage téléphonique rebat les cartes. Désormais, les entreprises doivent obtenir un consentement explicite avant d’appeler un particulier. Tout appel sans accord préalable devient une infraction, passible d’une amende pouvant atteindre 375 000 euros.

Le texte puise son inspiration dans les exemples portugais et allemand, où la protection de la vie privée prime sur toute autre considération. En France, interdiction également pour les centres d’appels d’utiliser les 06 ou 07, réservés à la sphère personnelle. L’objectif : permettre aux Français de repérer d’un coup d’œil un numéro dédié au démarchage, et de s’en protéger plus facilement via les opérateurs ou des services comme Bloctel.

Ce qui change côté consommateur

Voici concrètement ce qui va évoluer pour le grand public :

  • La pression des appels non désirés devrait baisser, car les démarcheurs devront désormais prouver que vous avez donné votre feu vert.
  • Le signalement des abus devient plus simple, les plateformes devant désormais mettre à disposition des outils accessibles pour remonter les cas suspects.
  • Cependant, certains domaines bénéficient toujours d’exceptions, par exemple lorsqu’un contrat est en cours.

La vigilance reste de rigueur, prévient Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’UFC-Que Choisir : le démarchage téléphonique n’a pas dit son dernier mot, et ses méthodes évoluent sans cesse.

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Bloquer, signaler, prévenir : les bons réflexes à adopter et à partager autour de soi

Le flot d’appels indésirables oblige chacun à muscler sa riposte. Premier geste : inscrivez votre numéro sur Bloctel. Ce service public ralentit la cadence des sollicitations, même si certains centres d’appels particulièrement inventifs parviennent à le contourner.

Sur votre smartphone, activez le filtrage d’appels. Des applications comme Truecaller ou Orange Téléphone détectent et bloquent les numéros suspects. Côté iPhone, la fonction « Silence des appels inconnus » envoie les intrus directement vers la messagerie vocale. Sur Android, notamment les Samsung Galaxy, des options équivalentes existent pour limiter l’intrusion.

Dès qu’un numéro inconnu ou issu d’une plage réservée aux centres d’appels (par exemple : 0162, 0270, 0949 pour la métropole, 09475 à 09479 en outre-mer) s’affiche, mieux vaut ne pas répondre. Signalez les appels abusifs sur la plateforme 33700 ou via les outils de votre opérateur : chaque signalement alimente la lutte collective et accélère la neutralisation des fraudeurs.

Faites circuler les bons réflexes dans votre entourage. Sensibilisez parents, amis et collègues aux pièges d’un clic trop rapide sur un numéro inconnu ou surtaxé. Face à des escroqueries pilotées par des algorithmes, le partage d’expérience et la vigilance partagée font toute la différence. Aujourd’hui, tenir la ligne, c’est aussi protéger la confiance dans la voix au bout du fil.

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